l'usine ≡ le souffle des machines crache son infâme fumée noire par les cheminées et salit le haut ciel bleu de la ville. Il recouvre, d'un mince filet de poussière sombre, sinistre, mauvais, les rues pavées du vieux quartier portuaire. La chaleur dégageait par l'usine, dont les travailleurs aux regards presque morts, fatigue les plus téméraires d'entre eux. Les villageois survivent grâce à ce monstre de métal, dont les visages emplis par les années de durs labeurs, suinte la haine de ce travail infernal. De ces machines infernales.
le port ≡ Les cris des oiseaux résonnent au-dessus des visages fatigués tandis que la mer vient frapper de son corps monstre le rivage. Les plages désertes s'étendent au loin, le haut phare éclaire les futurs navires, venus accoster auprès de la ville. Les marins chantent aux sirènes endormis, l'arôme mauvais des écailles se glisse sur les pierres du vieux port et se grave en son sein. Au loin, on entend la mer qui, inlassablement, glace de son bleu le regard amoureux des villageois.
cimetière ≡ C'est le silence qui s'est abattu sur le vieux cimetière de la ville il y a de cela des décennies. C'est le silence qui pèse et se meurt parmi les morts, au travers des pierres tombales et des fleurs fanées. On entend, de temps à autre, quelques faibles soupirs s'évader des lèvres d'une veuve en larmes. On entend, de temps à autre, des injures sur le père regretté, la mère aimée ou la fille arrachée à ses vieux parents. Le cimetière, de son allée fleurie à ses arbres verts et ses éternels morts. Le cimetière, un lieu déjà enseveli par les ténèbres.
le pub ≡ Le soleil peut être caché derrière la lune, ou haut dans le ciel, le vieux pub reste empli des villageois les plus sombres. L'arôme de l'alcool flotte dans les airs, tandis que les cœurs solitaires cherchent à se perdre dans le triste parfum d'une liqueur exquise. Un brin de crasse, comme un mince filet de poussière, danse dans la lumière tamisée du pub. Les vieillards se pressent pour admirer les jolis dames venues s'y risquer, tandis que les matelots prennent quelques heures de repos dans la pénombre et les recoins sombres.
l'église ≡ La vieille cloche résonne parfois au-delà du paysage et frappe la ville de son puissant cœur. Les messieurs, les dames se pressent au travers des vieilles portes de bois pour rejoindre les hauts bancs de l'église. De là, s'étend chaque jour la voix de son prêtre. Les prières s'évadent par les lèvres pécheresses de ces paroissiens tandis que les vœux de mariages, les regrets des funérailles, jadis, se hurlent encore par delà les vieux murs épais, éclairés par les jolis vitraux.
habitations ≡ le port attire le monde, de tous qui souhaitent habiter près de l'eau, d'entre le clapotis agréable. Mais les places sont chères et les maisons autrefois habitées par les pécheurs sont devenues des murs prisés par les plus riches qui cherchent à s'installer par ici. Des familles de classes moyennes et quelques anciens pécheurs parviennent encore à garder leur propriété.