bad blood
ft. le loir & hanselL’alcool qu’il engouffre. L’alcool qui lui vrille le crâne et qui le rend un peu malade, qui fait tomber les barrières et les mauvaises intentions qui le rongent. Une blonde qu’il cherche. Une femme à même de lui ressembler. Une proie dont il a besoin, une pour calmer les pulsions, les envies. La blonde parfaite qu’il cherche. La bête au fond de la salle. La bête qui attend le bon moment, la bonne personne, celle à même d’avoir des traits identiques, des traits similaires. Celle à même de lui ressembler. Un peu. Ce foutu besoin de ne plus penser à elle, de la défaire de son crâne. Elle et la perfection qu’elle représente, elle et les envies qu’il n’accepte pas.
Les verres qu’il accumule. Les pensées qui ne se font pas claires au fond de son crâne, les envies qui passent, les blondes qu’il cherche, mais personne pour capter son attention. Animal qui ne sait pas vivre en société, qui n’a jamais su s’adapter, peu importe les années.
L’alcool qui vrille au crâne. La folie des pensées qui se percute et les verres de fort qu’il accumule pour ne pas penser à elle. Détentrice de la moindre parcelle de désir. Personne pour lui faire oublier, pour remplacer les pulsions, les envies refoulées et non consumées.

Lui qui s’approche. Un homme. Un homme qu’il ne connaît pas. Les conversations qu’il n’aime pas avoir, les banalités qu’il ne sait pas échanger. Les sujets futiles qui ne servent à rien. Les actes de bienséance qu’il ne connaît pas. Que le passé pour le changer, que le passé pour marquer la moindre parcelle de son crâne, pour en faire un animal à l’agonie incapable de vivre correctement.
Le regard qu’il passe au visage, les billes sombres qui dévisage sans la moindre once de gentillesse. Les hommes. Il n’aime pas les hommes. Ou presque. Quelques figures intéressantes qu’il tente de comprendre, sans plus. Quelques comportements qu’il analyse par simple plaisir.
Le regard qui détaille. La moindre parcelle du visage qu’il analyse, la moindre parcelle des traits qu’il observe. Pas une femme pour lui plaire. Pas une femme pour capter son attention. « La place est prise.» Le refus. Le refus de parler. Le refus de s’approcher. Le refus de faire la conversation avec un autre ou laisser un homme entrer sans sa vie.
Ea. Foutu animal. Il ne sait pas les convenances. Il n’a pas su les adapter. Il n’a pas sur les faires siennes. Il ne cherche pas à le faire.
Il prend sans demander. Il vole sans penser. Les corps qu’il abuse. Les cors qu’il revend. Les femmes qu’il prend sans charmer, sans prendre le temps de payer des repas, les conneries futiles dont il ne s’entiche pas. Foutu égoïste. Pas la moindre once d’empathie. Il ne sait pas se mettre à la place des autres. Il ne sait Ea.
Le refus qu’il lance au visage de l’autre. Le refus de coopérer. Il faut être patient avec lui. Il ne sait pas comment vivre. Il ne sait plus. Il a fini par oublier ou il ne l’a simplement jamais su.